Femme badass de mars

 Ceci est une des rares représentations de Ching Shih, un sabre à la main (source wikipedia)

Femme pirate : Madame Ching

Voici la femme badass du mois de mars, en cette journée des droits de la femme,
il me semblait que je pouvais remettre en avant ma pirate préférée !

Des villages saccagés, des hommes décapités, le plus redoudable et redouté des pirates était bien une femme. On l’appellait Ching Shih !

Son histoire commence en Chine, à Guangzhou (Canton). Les historiens ne retrouvent pas l’exactitude de ses racines, probablement née en 1775, un certain Cheng I, pirate bourru et chef de la « flotte des drapeaux rouges« , alors seulement 200 navires, remarqua le potentiel de la jeune femme et son sens inné des affaires. Il l’aurait enlevée dans la maison de passe où elle exerçait. Il l’épousera quelques temps après. Mais des écrits apparaissent sur elle après 1807, quand elle reprend le commandement de la flotte… A son commandement, 400 navires et plus de 70 000 individus !

Une femme connue pour son code d’honneur
juste et redoudable

Ching Shih épousa le fils adoptif de son mari, après sa mort en 1807, et a commencé à diriger le spectacle
elle-même. Evidemment, beaucoup de ces flibustiers ne tenaient pas à avoir une poule comme amiral, donc comme tout bon pirate, Ching a exercé son autorité en établissant un code de conduite pirate :

• Toute désertion de son poste sans autorisation est interdite. Qui enfreint les règles a les oreilles coupées et doit les porter autour de son cou et en cas de récidive, la peine de mort est assurée.
• Si vous aviez pillé dans une ville qui a fourni une aide à la flotte de pirates, Ching vous coupait la tête avec une hache de combat et déversait votre corps sans vie dans l’océan.
• Ceux qui volent au trésor des pirates, ou si elle pensait que vous voliez le trésor des pirates, Ching vous coupait la tête pareil.
• Le viol de toutes les prisonnières capturées était passible de la peine de mort. Si la relation est consentie le pirate meurt également décapité, mais la femme, elle, se voit jetée à la mer le long du navire, un boulet de canon attaché à ses chevilles. Un pirate peut prendre une captive à condition de lui être fidèle, de l’épouser et de bien la traiter.

Vers 1810, la grande flotte de Ching Shih devient de plus en plus gênante pour l’empereur chinois, les autorités chinoises finirent par se résoudre à lui proposer un accord de paix, s’en suivirent de longues négociations… Par la suite, elle exige de garder son colossal trésor et l’annulation de toutes les charges retenues contre elle et sa flotte, et en plus de ses conditions, une position officielle au sein du gouvernement. Badass non ?

Pour en savoir d’avantage
https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=ii-6T8Kem6w